Musique / Concert
08 Fevrier 2024-20H00
54 €- TARIF UNIQUE
Complet
Quand tout s’est arrêté en mars 2020, ma tournée de l’époque, Homeless Songs, s’est interrompue au milieu des dates prévues,
entre surprise, incrédulité et peur, coincée quelque part dans le présent constant et figé.
L’antidote a été la création du Radeau des inutiles, un théâtre itinérant qui proposait des concerts en plein air, masqués, dans des lieux insolites d’une beauté incroyable. Il
réunissait mon groupe, mon équipe technique, et nous a permis de prolonger notre geste artistique, de ne pas perdre notre passion pour le jeu,
de préserver la valeur du tissu social qu’est un concert et m’a permis accessoirement de conserver… ma santé mentale.
Ce radeau est arrivé au port à l’automne 2022. Les planches de bois, piétinées plus de 90 fois, sont en train d’être transformées en guitares électriques… toujours dans cette
idée de transformation qui m’anime.
Cette aventure, pendant les longues heures où nous étions en train de la préparer à la table, a aussi été l’occasion d’une découverte :
la table justement était l’élément représentant le mieux l’interaction humaine.
Quatre pieds, une planche, une paire de chaises… et le plus simple de tous les théâtres prend vie.
C’est le lieu des repas entre amis, en famille, un lieu d’échange, de conversation et de son corollaire, le conflit. Le lieu des discussions futiles ou des décisions profondes. Nous
nous « appuyons » sur elle pendant que nous travaillons, pensons, parlons ou que nous l’utilisons comme support comme ce sera le cas sur
ce spectacle.
Et si l’espace autour de cette table musicale crée une vie propre, une illusion, si soudain l’impossible se produit, ne serait-ce pas le moyen de rapprocher une performance
musicale en forme de concert rock du lieu magique qu’est la salle de spectacle ?
Dans ce petit théâtre des illusions, les instruments, une harpe, une trompette jouant toute seule, comme par magie, des verres à moitié vides qui deviennent xylophone, puis
Celeste Automaton… et une table qui devient boîte à musique surdimensionnée.
On essayera d’y interpréter l’album actuel, les classiques et quelques chansons oubliées dans les tiroirs d’une armoire à double fond,
et de les transformer dans ce nouveau contexte.
« Et Voilà ! » s’exclame l’acrobate tombé et remonté sur la corde dans l’arène du théâtre.